Une tradition ancienne, propagée par les milieux de la librairie lyonnaise et reprise par les historiens, veut que l'imprimerie de la capitale des Gaules ait connu ses heures de gloire au XVIe siècle, et que les périodes suivantes n'aient été marquées que par un long et irrémédiable déclin. De fait, au cours des temps, Lyon a toujours su s'adapter aux réalités politiques et économiques. La ville s'est lancée dans la contrefaçon dès le début du XVIe siècle, en a fait sa spécialité au XVIIe, y a ajouté au XVIIIe la production d'ouvrages « philosophiques » prohibés, s'est reconvertie dans la presse périodique et les ephemera au XIXe siècle. Les rares travaux portant sur l'imprimerie à Lyon au XVIIe siècle, les archives, et la production imprimée examinée par les techniques de la bibliographie matérielle permettent cependant de se faire une idée de l'importance de la contrefaçon qui a fait de la ville, avec Rouen, l'un des deux principaux centres du royaume en la matière.
- Présentation