De nombreuses mazarinades (notamment burlesques) mettent en scène le geste même par lequel elles sont produites, leurs auteurs et le « commerce des libelles ». Nous nous proposons d'analyser ces représentations : comme l'écriture burlesque se doit de représenter le réel familier, prosaïque, avec une certaine dose de « naïveté » (il s'agit de montrer les choses et les gens tels qu'ils sont), elles nous font accéder à nombre d'informations sur les lieux et les modes de production et de diffusion, les réalités économiques, le public visé, et les réactions de celui-ci, « ordinaire » ou lettré... Cela au prisme de la dérision généralisée qui est le propre de ce « style » – ce qui introduit une part essentielle d'imaginaire (grotesque, héroï-comique, bouffon) dans ces représentations.