En mai 1664, Louis XIV organise la première fête versaillaise : Les Plaisirs de l'île enchantée. La deuxième journée des fêtes est consacrée à la représentation d'une comédie-ballet de Molière, La Princesse d'Élide. La fête affirme la valeur de la pratique théâtrale (et participe ainsi de son institution) et définit cette valeur comme essentiellement politique (le théâtre est source de plaisir et de gloire pour le roi). Que devient cette valeur dans les récits imprimés de la fête ? Dans quelle mesure le passage au livre sert-il la revendication d'une valeur propre du texte théâtral, indépendamment de son usage politique? 

Cette communication examinera un corpus de récits imprimés de fêtes de cour du règne de Louis XIV pour y étudier la place laissée au théâtre. J'espère ainsi contribuer à comprendre le rôle de la librairie dans la production et la définition de la valeur du théâtre.