Une statue et des fantômes : Angélique de Saint-Jean, sa légende et ses manuscrits
Laurence Plazenet  1@  
1 : CELLF 16e-18e  (UMR 8599)
Centre National de la Recherche Scientifique - CNRS
1, rue Victor Cousin 75005 Paris -  France

Angélique de Saint-Jean est la fille de Robert Arnauld d'Andilly, la nièce d'Antoine Arnauld et de la mère Angélique, la réformatrice de Port-Royal. Son père jugeait que ses frères et tous ses enfants étaient « des sots en comparaison ». Très proche de Lemaistre de Sacy, elle savait le latin et le grec. Ses connaissances théologiques sont de premier ordre. Elle fut maîtresse des novices, prieure, puis abbesse de Port-Royal. À la pointe de la contestation contre le Formulaire, elle organisa le « laboratoire de Mémoires » que devint Port-Royal. Elle composa une œuvre abondante, où la force du style n'a d'égale que la vivacité de la pensée. Pourtant, elle fut considérablement moins publiée que d'autres auteurs. Ses manuscrits autographes ne sont guère recensés, tandis que les éditions de ses textes confrontées à leurs originaux ou à des copies révèlent de saisissants aménagements. C'est le continent d'une œuvre méconnue de l'âge classique qu'on voudrait envisager. 


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