L'étude des frontispices anversois durant les trois décennies qui ont suivi la reprise de la ville par le pouvoir espagnol en 1585 témoigne d'une transformation des pratiques éditoriales. Marquées par l'essor de la Contre-Réforme, ces dernières accordent un intérêt particulier à l'image. Instaurés dès le début du XVIe siècle, les frontispices acquièrent alors un « pouvoir de conversion », notamment à travers la mise en place d'une rhétorique visuelle étudiée. Celle-ci s'observe tout particulièrement dans le renouveau de l'emblématique sacrée, qui trouve dans le mouvement de réforme un nouvel essor. A travers cette communication, je voudrais dès lors aborder quelques-uns de ces mécanismes mis en place par l'image afin de préciser les enjeux à la fois éditoriaux et idéologiques de ces dispositifs