Publier sans imprimer : le pari des épistolières 
Nathalie Freidel  1@  
1 : Wilfrid Laurier University  (WLU)  -  Site web
75 University Avenue West, Waterloo, Ontario -  Canada

Dans le sillage des travaux de Myriam Maître, qui a répertorié les stratégies des femmes auteurs destinées à déjouer les contraintes d'une posture d'écrivain institutionnellement intenable, nous nous intéresserons à la position des épistolières face à la publication. La lettre, quoique rarement imprimée, apparait en effet au XVIIe siècle comme un lieu stratégique de publication, pour les auteurs en général et les autrices en particulier, qui trouvent dans ce medium un lieu privilégié d'inscription légitimante. Nous nous pencherons sur le cas des nombreuses correspondantes de Bussy-Rabutin, afin d'interroger les motivations et les implications d'un geste d'écriture singulier, du fait qu'il s'adresse à un destinataire à la réputation littéraire établie. Confrontées au dilemme de l'auctorialité féminine, les épistolières explorent une série de postures ainsi que la possibilité d'un partage de l'autorité avec un partenaire qualifié.


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