Nous nous intéresserons à l'épisode de la deuxième partie du Roman bourgeois intitulé INVENTAIRE DE MYTHOPHILACTE. Présenté aux grotesques Collantine et à Charroselles par les non moins grotesques Belastre et Volaterran, l'inventaire est indiscutablement comique. Mais deux vrais libraires y figurent : Charles de Sercy, dont Mythophylacte fait son exécuteur testamentaire, et Augustin Courbé, modèle du précédent. Charroselles ne partage pas sa bienveillance : mauvais auteur, il ne supporte pas de ne pas être imprimé.
Les titres loufoques du « catalogue raisonné » révèlent un regard sans pitié sur ce qui usurpe le nom de livre et sur les libraires-imprimeurs qui abreuvent le lectorat de sottises.
L'« Inventaire de Mythophylacte » offre matière à réflexion sur nos propres habitudes de lecture tout en constituant une « encyclopédie du dérisoire », qui enseigne que l'acte scriptural comme l'acte lectoral n'est pas à prendre trop au sérieux.